Alors que les djihadistes reprennent le poil de la bête, les bandits armés prolifèrent dans notre pays. En face, la force antiterroriste Barkhane se trompe de cibles pour commettre une bavure sans précédent contre des soldats maliens faits otages par des terroristes.
La semaine dernière a été marquée par une véritable arnaque des forces de la terreur vis-à-vis des forces antiterroristes.
Comme pour défier l’impressionnant armada sécuritaire en place (MINUSMA, force Barkhane, FAMAS), les terroristes font preuve d’une grande maitrise du terrain : attaques simultanées des convois des Nations Unies, des institutions de la République, mais aussi la traque des bandits et autres coupeurs de route sont entre autres actes posés par ces « seigneurs sans foi ni loi», cette semaine dans notre pays.
Que de crimes commis dans les localités du nord et du centre ces derniers jours par les bandits armés et terroristes.
Pour preuve: le mercredi 8 novembre dernier vers 12 h, une délégation des Droits de l’homme a été attaquée par deux individus sur l’axe Douentza-Bambara-Maoudé, nous rapporte-t-on. En effet, au nombre de 15 personnes, la délégation qui venait de Tombouctou, partait pour Douentza quand les individus armés les ont débarqué sans provision et emporté leur véhicule et leurs bagages.
À Ngouma, un véhicule de transport en commun appartenant à ABBA Transport a été aussi enlevé la même semaine. Hier matin, vers 6 h, le véhicule de la police de Gao a été également emporté.
Face à l’ampleur du banditisme incompatible avec le djihad, les terroristes ont jugé bon d’ouvrir une vaste campagne de traque.
Ainsi, de sources concordantes, on apprend que 2 individus ont été arrêtés par les islamistes sur l’axe de Goundam. Ces derniers sont considérés comme les plus grands malfaiteurs de ce tronçon, selon les connaisseurs de la zone.
Par ces actes, les djihadistes confirment leur maîtrise du terrain, car ils sont capables de traquer des bandits de grand chemin qui font tort à des innocents citoyens.
Ces derniers ont revendiqué une série d’attaques : notamment celle contre le convoi du Premier ministre et l’embuscade visant des camions de la Mission de l’ONU au Mali (MINUSMA) sous escorte militaire malienne, dans laquelle le groupe dit avoir perdu un combattant, mais ne mentionne pas l’attaque à l’engin explosif qui a tué cinq civils passagers d’un bus près d’Ansongo.
« Ce sont les djihadistes qui ont posé la mine pour terroriser la population accusée de donner des informations aux Forces de sécurité », selon un élu de la localité.
Quant aux camions de la MINUSMA, ils ont été brûlés, selon une source douanière «les camions ont été ensuite brûlés par les assaillants, qui sont des djihadistes».
Par ailleurs, le véhicule d’escorte du gouvernorat de Tombouctou a sauté sur une mine faisant des blessés parmi les Famas, à Soumpi, lorsqu’il était en mission de prospection avant l’arrivée du PM.
Comme l’on peut bien le constater, les bandits armés et les terroristes se font la part belle sur le terrain, malgré la présence de nombreuses forces en présence sur le terrain (MINUSMA, BARKHANE et FAMAS).
Par Sidi Dao